Léman blanc


Le lac est empli de jour blanc.

L’artiste lui a gommé le visage.

Au-delà de quelques morillons,

le monde entier a disparu.

L’autre côté n’existe plus.

 

Notre train longe le bord de l’univers.

 

Jour blanc sur le Léman

 

Soudain les sommets apparaissent,

si loin dans l’éther, si vague hors des terres.

L’artiste les a effacés à mi-parcours.

Flottant entre deux brumes,

une lagune de roche et de neige au milieu du ciel.

Affleurement d’irréel.

 

Ce pourrait être n’importe où.