J’avais envie d’être tête en l’air.
Grimper des yeux par-dessus le mur.
Au lieu de le prendre dans la figure.
Happer de grandes goulées de bleu.
Humer les éclosions de rose joyeux.
J’avais envie de jouer la fille de l’air.
Loin du monde les cruels murmures.
En soigner les arrachements obscurs.
D’oxygène me sédimenter une coquille bleue.
Et revenir les joues en fête de rose joyeux.
J’avais envie de pénétrer la lumière.
En mille rais audacieux déchirer l’armure.
Cingler d’arc-en-ciel le blanc de ma voilure.
Danser frénétiquement en diablesse bleue.
Sur les peaux-à-peaux frottées de rose joyeux.
J’avais envie d’asséner: Non.
Arrêtez de me vouloir forte. Non.
Le coquelicot veut s’épanouir déridé.
Entre mille sabots de chevaux cabrés.
J’avais envie de jeter: Merde.
Aux lâches, aux indécis. Merde.
Aux égoïstes, aux pas finis. Merde.
Mais je crie: Viens.
Viens exister.
Viens aimer.
Viens crever.
Expirons seuls et fragiles sur un mur au soleil. Allez.
Et surtout n’oublie pas d’inspirer après.
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